Premier trimestre 2002


Quatrième retour de déchets vitrifiés de La Hague en Belgique

WISE-Paris, le 27 février 2002

[Mise en ligne le 05/03/2002]

Le quatrième transport de déchets vitrifiés appartenant à la Belgique a quitté le terminal ferroviaire de Valognes le 27 février 2002, alors que le programme de contrôle-qualité requis par le gouvernement belge n’est toujours pas opérationnel. Dans son communiqué du 22 février 2002, COGEMA annonçait les préparatifs de retour d’un emballage de déchets de haute activité. C’est le quatrième transport de ce type depuis que le premier transport a eu lieu le 5 avril 2000. Aux 84 colis de déchets vitrifiés retournés en 3 emballages de type TN 28 VT, le quatrième transport devrait ajouter 28 nouveaux colis de verre hautement radioactifs, ce qui, au total, correspondrait aux déchets de haute activité produits par le retraitement de 150 t de combustibles usés, à comparer aux 670 t de combustibles belges sous contrat et déjà retraités.

C’est cependant le troisième retour de déchets vitrifiés autorisés par les autorités de sûreté belge et française depuis qu’Olivier Deleuze, ministre de l’énergie belge, avait demandé auprès de l’ONDRAF et du SCK/CEN la mise en place d’un programme de contrôle-qualité incluant des mesures destructives sur des échantillons, alors considérée condition sine qua non pour l’acceptation de nouveaux transports de ce type de déchets et le transfert de responsabilité vers le gouvernement belge. Cependant, Evelyne Hooft, porte-parole de l’ONDRAF déclarait début février 2002 que le programme d’implémentation du contrôle-qualité était en cours mais que les nombreuses autorisations, ainsi que la construction d’une nouvelle installation dédiée, nécessaires à la mise en place des contrôles, prendraient du temps, voire plusieurs années.

A raison d’un emballage de type TN 28 VT par transport, on peut estimer qu’il restera 14 transports à effectuer après ce quatrième retour. De fait, le non respect des décisions gouvernementales par l’ONDRAF et le SCK/CEN pourrait transformer ce qui se voulait être une prise de responsabilité du gouvernement belge en un programme d’analyse préalable au dimensionnement d’un site de stockage définitif pour les déchets hautement radioactifs en Belgique.

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